Salcedo, Pontevedra, 1919. De mère espagnole et père uruguayen ; ses deux grand-mères étaient créoles, d’Uruguay et de Cuba.
Enfant, il vit entre Salcedo et Raxo. À 7 ans, il part en Amérique et son père s’établit dans la Pampa argentine. Lorsqu’il a 10 ans la famille revient en Galice. Nóvoa fait ses études de baccalauréat au collège Leon XIII de Vilagarcia de Arousa. Il se prépare à entrer à la faculté de Droit de l’université de Saint-Jacques-de-Compostelle au moment du coup d’état de Franco.
En 1938 il émigre en Uruguay. Il travaille dans l’industrie et est admis à la faculté d’Architecture. Il étudie ensuite le droit jusqu’en troisième année.
En 1942, il s’initie à la céramique.
Nóvoa fonde cette même année la revue Apex avec deux de ses amis, C. Maggi et M. Flores. Dans cette dernière, ainsi que dans d’autres revues, il publie des contes. Des personnalités telles que Torres García, Juan Carlos Onetti, et Juana de Ibarborou, collaborent à Apex ; elles joueront un rôle décisif dans sa formation intellectuelle, en particulier le premier, qui aura sur lui une influence déterminante.
En 1947, il épouse Celia Meneses. Le couple s’installe à Buenos Aires où Nóvoa continue à travailler dans le domaine industriel. Naissance de ses enfants, José Ramon en 1949 et Sabela en 1950.
C’est à ce moment-là que Nóvoa commence à peindre. Grâce à Ramon Valenzuela, qui encourage sa vocation, il rencontre Luis Seoane qui l’aidera à mettre sur pied sa première exposition individuelle dans la galerie Velázquez en 1953. Il collabore dans la revue Galicia emigrante.
En 1957, il retourne à Montevideo, il travaille dans le journalisme et fait des dessins politiques. Il présente diverses expositions.
En 1960, il réalise trois panneaux muraux dans le bâtiment Danart. Cette même année, arrive à Montevideo Jorge Oteiza avec qui Nóvoa noue une solide amitié et qui l’épaulera dans son évolution entre la peinture figurative et l’abstraite.
En 1961, il voyage à Paris pour la première fois. En 1962, il retourne en Uruguay. Il commence les travaux de réalisation du Mural del Cerro à Montevideo, de taille considérable. La réalisation de cette œuvre demandera trois ans. C’est également au cours de cette période qu’il réalise les muraux et la sculpture d’Arapey à Salto.
Alors qu’il travaille encore au Mural del Cerro, il se rend à la Biennale de Sao Paulo où il découvre l’œuvre de Rothko, Burri et Fontana. Il est en contact avec le critique d’art Michel Tapié qui se rend à Montevideo, et, voyant l’œuvre de Nóvoa l’incite à partir s’installer à Paris.
1965, il s’installe définitivement à Paris. Il y tisse des liens étroits avec des intellectuels et artistes latino-américains, notamment certains avec qui il fondera plus tard, en 1981, l’Espace Latino-Américain.
Il démarre une série d’expositions en Europe et en Amérique.
En 1971, il séjourne en Italie où il réalise la sculpture de la Vénus d’Alessano.
À partir de 1973, il réalise plusieurs tapis en collaboration avec Susana Carlson.
C’est en 1974 que se tient sa première exposition dans la galerie Édouard Loeb de Paris, avec qui il exposera régulièrement jusqu’à la mort de ce dernier, en 1983.
En 1976, il réalise une sculpture pour le lycée de Carmaux, en France.
En 1979, un incendie dévaste son atelier de la rue de Faubourg-Saint-Antoine à Paris. Cet incendie aura détruit quelque 2 000 œuvres ainsi qu’une importante collection personnelle d’œuvres d’autres auteurs.
Il s’installe dans l’atelier de la Fondation Nationale des Arts Plastiques à Nogent-sur-Marne.
En 1982, il réalise deux muraux pour la Direction de l’Équipement, à Albi, en France.
En 1983, il construit sa maison-atelier d’Armenteira, en Galice, Espagne, où il passera désormais une partie de l’année.
Il épouse Susana Carlson en 1986.
Il réalise une grande sculpture en acier Corten pour le Parc Olympique de Séoul en 1988.
En 1989, la Xunta de Galicia (gouvernement régional de la Galice) lui commande un grand mural pour la carrière de Santa Margarita à la Corogne, une œuvre inachevée.
En 1996, il participe, avec une exposition importante, à la XXIVe Biennale de Pontevedra.
La Xunta de Galicia lui décerne la médaille Castelao en 1993.
En 1997, il présente deux grandes expositions rétrospectives au Centro Galego de Arte Contemporáneo de Saint-Jacques-de-Compostelle, ainsi qu’au Museo Nacional de Artes Visuales de Montevideo.
Il reçoit le Prix Ciudad de Pontevedra en 1997.
En 1998, le maire de Saint-Jacques-de-Compostelle lui commande une sculpture monumentale pour le parc de Santo Domingo de Bonaval. Il s’agit de trois pièces de granit de 10 Tm chacune situées dans un espace cromlech composé de 12 blocs du même matériau.
En 1999, la Maison de l’Amérique Latine présente à Paris une exposition rétrospective de ses œuvres.
Premio da Critica de Galicia en 2002.
En 2003, exposition au Círculo de Bellas Artes de Madrid, ‘Obras para una década’ ; une exposition que Caixanova présentera également à Vigo, Ourense et Pontevedra.
En 2005, il réalise la sculpture monumentale, ‘Pousadoiro das letras’, pour le Campus Universitaire de Vigo.
En 2008, le Centro Cultural de España de Montevideo, en Uruguay, organise une importante exposition intitulée ‘Nóvoa en el Río de la Plata – 1938-1965′.
Le 23 février 2012, Léopold Nóvoa décède à Nogent-sur-Marne, France.
2012-2013. Des expositions lui rendent hommage ‘Leopoldo Nóvoa Alen do tempo’, Novacaixagalicia, Saint-Jacques-de-Compostelle, La Corogne. Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, Maison Nationale des Artistes, Nogent sur Marne.
2016. Exposition « Presenza do matérico ». Galería de Arte Montenegro. Vigo.
2017 Exposition « Atelier Armenteira » au Centro Cultural Marcos Valcarcel. Ourense (Espagne)
2019 Xurxo Lobato réalise un documentaire sur le centenaire de l’artiste « Novoa 1919 2019 » avec des témoignages de spécialistes du travail du peintre.
2020 Le musée de Pontevedra commémore le centenaire du peintre avec l’exposition « Novoa 1919 2019 » du commissariat de Rosario Sarmiento.(Espagne)
2023 “Novoa o silencio da pintura” au Museo Provincial de Lugo. 23 novembre 2023 au 4 février 2024.
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